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Travail isolé :comment prévenir les risques ?

La problématique des risques professionnels auxquels sont exposés les travailleurs isolés concerne la grande majorité des entreprises. Suivez nos conseils de prévention !

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L’employeur a une obligation générale de sécurité vis-à-vis des salariés. Il lui appartient de mettre en place les mesures de prévention des risques professionnels liés à cette situation de travail particulière qu’est le travail isolé.

C’est quoi, un travailleur isolé ?

Un travailleur est dit « isolé » lorsqu’il réalise seul une tâche dans un environnement de travail où il ne peut être vu ou entendu directement par d’autres personnes, et où la probabilité de visite est faible.

Si un salarié se retrouve seul, hors de portée de vue ou de voix d’autres personnes durant ses heures de travail, il peut être considéré comme un travailleur isolé. Il bénéficie des mêmes droits qu’un employé exerçant dans son contexte de travail habituel. L’employeur doit alors procéder à une évaluation des risques sur son lieu de travail et se préoccuper de sa bonne santé physique et mentale.

L’isolement en soi ne constitue pas un risque. En revanche, la conjonction de dangers associés à certaines situations de travail susceptibles de créer des conditions d’accidents (chute, écrasement, ensevelissement, noyade, intoxication, électrocution, agression, etc) augmente la probabilité de ne pas être secouru à temps, ce qui peut avoir des conséquences catastrophiques.

Une attention doit également être portée sur l’isolement psychique, notamment dans les activités de surveillance pouvant générer ennui et baisse de vigilance, ainsi que les activités de soins induisant anxiété et altération du jugement.

Comment procéder pour limiter les risques liés au travail isolé ?

  • Analyser les risques en dressant dans chaque établissement la liste des postes de travail conjuguant l’isolement et les situations présentant un caractère dangereux ou considérées comme essentielles à la sécurité du personnel.
  • Rédiger et actualiser régulièrement le document unique d’évaluation des risques et de prévention (DUERP).
  • Organiser le travail en prenant des précautions telles que : ne pas affecter à ces postes les apprentis, les femmes enceintes ou encore les salariés souffrant de problèmes de santé tels que l’épilepsie, diminuer le nombre et la durée des interventions isolées, éviter de laisser un salarié seul à un poste dangereux.
  • Informer et former le personnel à la prévention des risques liés à l’activité.
  • Prévoir la prévention collective et individuelle en fonction de l’activité :
    – Mettre en place une procédure d’information auprès des salariés (signaler sa présence en cas d‘horaires dépassés ou sa situation en cas d’absence temporaire d’un collègue).
    – Mettre en place une procédure validée d’organisation des secours.
    – Afficher les numéros d’urgence.
    – Équiper le travailleur isolé d’un dispositif d’alarme (DATI).

Cas particuliers : des dispositions réglementaires existent notamment pour les travaux dans les ascenseurs, les travaux temporaires en hauteur, les travaux en milieu hyperbare, les travaux d’extraction par décrochage ou dragage en fleuve.

 

Vous employez des travailleurs isolés et vous souhaitez des conseils complémentaires ? Contactez votre service de prévention et de santé au travail ACMS.