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Fibromyalgie : comment prévenir la désinsertion professionnelle ?

Mal connue du grand public, la fibromyalgie est une maladie chronique invisible qui expose les personnes sujettes à un risque de désinsertion professionnelle. Des moyens de prévention existent néanmoins. Suivez nos conseils !

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Qu’est-ce que la fibromyalgie ?

La fibromyalgie est une maladie chronique handicapante mais invisible, dont les symptômes fluctuent selon les jours, ce qui peut se révéler très déconcertant pour l’entourage professionnel du salarié atteint.

Elle est caractérisée par des douleurs diffuses associées à une fatigue intense, des troubles du sommeil et des problèmes cognitifs tels que troubles de mémoire ou de concentration, et parfois une intolérance alimentaire ou une hypersensibilité émotionnelle. Elle concerne 2 à 4% de la population et touche essentiellement les femmes.

Quels sont les impacts de la maladie sur le travail ?

La fibromyalgie a un impact sur l’emploi et le maintien en poste pour 70% des salariés atteints. Les douleurs causées par la maladie peuvent, en effet, rendre difficile l’exercice d’un emploi à temps complet car elles restreignent l’activité physique et ralentissent l’accomplissement des missions. L’organisation quotidienne étant perturbée et le maintien des plannings difficile à atteindre, les salariés sont confrontés à une baisse de productivité et à un absentéisme important. Cela peut conduire à un risque de désinsertion professionnelle.

Selon une large étude datant de 2019, la fréquence et la durée des arrêts de travail ne sont pas cependant liées à la sévérité de la pathologie, mais plutôt aux conditions de travail et à l’environnement professionnel.

Que peut faire l’employeur au cas par cas ?

  • Demander une visite médicale auprès du service de prévention et de santé au travail ACMS en cas d’absences répétées afin que le médecin du travail évalue les capacités du salarié et propose les adaptations et aménagements nécessaires : réduction du temps de travail, aménagement du poste de travail tels que horaires adaptés, mise en place d’une alternance des tâches, pauses régulières, horaires flexibles, instauration d’un temps partiel thérapeutique, mise à disposition d’une place de parking réservée, etc.
  • Améliorer l’entraide entre salariés, la qualité des relations et la coopération mutuelle.
  • Prendre en compte l’hypersensibilité émotionnelle du salarié.
  • Favoriser un environnement « capacitant », c’est-à-dire développer chez l’individu des compétences lui permettant de résoudre les problèmes et de savoir agir en situation (moyens techniques, humains ou matériels, ambiance de travail, management, motivation, etc).
  • Échanger avec le salarié pour identifier d’éventuelles adaptations sur les tâches liées à l’activité professionnelle selon les phases de la maladie.

Vous souhaitez prévenir la désinsertion professionnelle d’un salarié de votre entreprise ?

  • Contactez votre service de prévention et de santé au travail ACMS. Les équipes pluridisciplinaires ont la capacité de vous conseiller et de vous aider dans votre démarche de maintien dans l’emploi.