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Lombalgie chronique : facteurs de risques et conseils de prévention

La lombalgie, douleur de la région basse du dos, représente 20% des accidents du travail. Agissez en prévention en suivant nos conseils pour réduire les facteurs de risque dans votre entreprise !

 

back-pain

La lombalgie désigne une douleur intense de la région lombaire, en bas du dos. On parle de lombalgie chronique quand la douleur perdure plus de trois mois. Sa survenue entraîne des conséquences majeures :

  • pour le salarié : absentéisme, risque de désinsertion professionnelle, invalidité, perte d’emploi…
  • pour l’entreprise : baisse de productivité et de performance, désorganisation, image ternie…

Les principaux facteurs de risque

La lombalgie est liée, le plus souvent, à un effort important, un mouvement brusque ou répété, ou une chute.

Plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle dans la survenue de sa version chronique :

  • professionnels : manutention, vibrations, port de charges lourdes, torsions latérales, flexions en avant…
  • organisationnels : manque d’autonomie, manque de soutien social, pression temporelle ressentie, stress…
  • liés aux représentations perçues, par le salarié, de son propre travail : absence de satisfaction, manque de reconnaissance…

L’activité physique favorise le maintien en emploi

Le maintien de l’activité physique et professionnelle, ou la reprise précoce du travail dans des conditions adaptées, est essentielle pour prévenir la chronicité de la lombalgie. Ils contribuent aux soins et à la guérison.

Les salariés lombalgiques qui restent longtemps en arrêt de travail sont moins susceptibles de reprendre leur travail que ceux qui ne s’arrêtent que durant une courte période.

L’entreprise a un rôle déterminant pour éviter l’évolution vers une lombalgie chronique : elle favorise le retour à l’emploi quand elle s’investit dans une démarche participative et progressive.

Ce que peut faire l’employeur 

La prévention des lombalgies doit être intégrée dans la démarche globale d’évaluation des risques et d’amélioration des conditions de travail.

Avec l’aide du service de prévention et de santé au travail, l’employeur évalue les dangers et les risques pour le rachis, liés aux activités de travail dans son entreprise et adopte la démarche suivante :

  • se référer aux textes réglementaires, normes et documents des organismes de prévention ;
  • mettre en place les adaptations ergonomiques nécessaires.

Des solutions techniques de prévention

  • Les lève-charges permettent de réduire l’effort physique pour les postes à forte contrainte.
  • Les outils comportant un manche télescopique permettent d’éviter les postures penchées en avant.
  • Le stockage à mi-hauteur – ni directement sur le sol, ni trop en hauteur – est à privilégier.
  • Pour les travaux en station debout, un plan de travail réglable en hauteur permet d’adapter la posture de travail à la taille du salarié, et les sièges de type « assis-debout » sont recommandés.

Adapter l’organisation du travail

  • Proposer des pauses courtes qui permettent la récupération.
  • Favoriser la polyvalence des tâches et l’entraide entre collègues.
  • Former les salariés aux techniques de manutention et aux méthodes de protection du dos.

Quand la lombalgie apparaît malgré tout…

La stratégie est d’éviter le passage à la chronicité. L’objectif est de permettre au salarié lombalgique de rester au travail ou de s’arrêter le moins longtemps possible. Plusieurs leviers sont à la disposition de l’employeur.

  • Mettre en place une politique de prise en charge de la lombalgie

Le salarié lombalgique doit se sentir soutenu et attendu pour pouvoir reprendre son travail ou ne pas s’arrêter très longtemps. Une politique active d’appui aux travailleurs qui souffrent d’une lombalgie améliore le climat social de l’entreprise et, au niveau individuel, constitue un facteur de réassurance. L’employeur peut diffuser auprès des salariés des informations à propos de la lombalgie pour lutter contre les fausses croyances à ce sujet et, notamment, encourager les salariés lombalgiques à rester actifs physiquement.

  • Garder contact avec le travailleur

Des contacts réguliers, avec l’accord du salarié, sont recommandés : ils permettent de réduire la durée de l’arrêt de travail, l’employé se sentant écouté et attendu. Il ne perd pas pied et reste au courant de ce qui se passe dans l’entreprise. Il se sent toujours un collaborateur à part entière. La mise en place d’une organisation permettant le maintien d’une relation entre le salarié en arrêt de travail et l’entreprise est donc fortement recommandée.

  • Fournir des alternatives, pour un travail adapté et une reprise progressive du travail

Une autre façon de réduire la durée de l’arrêt de travail est de permettre au salarié la reprise de son travail sans être pour autant en pleine capacité. Après avoir identifié et éliminé les obstacles pouvant retarder le retour au travail, l’employeur peut, avec l’avis du médecin du travail et des équipes pluridisciplinaires :

  • mettre en place un retour progressif au travail (travail à temps partiel thérapeutique) ;
  • aménager les horaires de travail pour permettre au travailleur de poursuivre ses soins médicaux ;
  • permettre la reprise sur un poste adapté ;
  • adhérer à l’essai encadré : il s’agit de proposer au salarié d’évaluer, pendant son arrêt, sa capacité à reprendre son ancien poste, tester un aménagement de poste ou un nouveau poste, le plus souvent dans son entreprise mais parfois dans une autre entité, sans suspension des indemnités journalières ;
  • créer des emplois dits « cadre vert » : élaborée par l’INRS, cette trame permet aux entreprises d’offrir aux salariés « un poste de travail qui lui permet de bouger comme dans la vie de tous les jours sans excès en termes d’efforts et d’intensité ».

Plus d’information sur les emplois « cadre vert »

Besoin d’un accompagnement dans votre démarche de prévention des lombalgies dans votre entreprise ? Sollicitez votre service de prévention et de santé au travail ACMS !